Stevia est le nom commun donné à plus de 200 espèces d'herbes aromatiques ou d'arbrisseaux dont quelques-unes contiennent des édulcorants naturels, telles notamment Stevia eupatoria et Stevia rebaudian. C'est cette dernière espèce, la plus connue, qui est décrite ci-après et désignée sous le nom générique de Stévia.
La Stévia, originaire d’Amérique du Sud où elle pousse à l'état sauvage dans des prairies ou des massifs montagneux, sous un climat semi-aride, est utilisée depuis la nuit des temps par les Indiens et entre dans la composition de nombreux plats traditionnels d'Amérique du Sud. La stévia était appelée ka'a he'ê (« herbe sucrée ») par la tribu des Guarani. Ses feuilles étaient consommées fraîches, ou infusées pour sucrer les boissons et les aliments. La stévia fut étudiée en premier lieu par le botaniste et médecin espagnol Jacobus Petrus Stevus (Pedro Jaime Esteve), qui lui donna son nom mais, pour autant, la curiosité des conquistadors n'alla pas au-delà de cette première approche. En 1899, le botaniste suisse Moisés Santiago Bertoni, lors de ses recherches dans l'Est du Paraguay, fut le premier à décrire la plante dans le détail. En raison de son goût sucré, la stévia reçut alors différents noms dont, en particulier, feuille de miel, feuille douce du Paraguay, feuilles douces, fines herbes douces, feuilles de bonbons et de yerba miel.
En 1931, deux chimistes français M. Bridel et R. Lavielle, isolent les glycosides, dont la structure exacte ne sera connue qu'en 1955, qui donnent à la stevia son goût sucré. Avec les découvertes du cyclamate (1937), de l'aspartame (1965) et de l'acésulfame (1967), le marché des édulcorants se développe peu à peu. Les japonais, qui jugent les édulcorants de synthèse comme étant potentiellement dangereux, sont les premiers à utiliser la stévia dans les années 1970. En 2008, la stévia est autorisée aux Etats-Unis sous forme de supplément. PepsiCo et Coca-Cola l'intégrent alors dans leurs produits et commercialisent des extraits de poudre. En France, elle est autorisée depuis 2010.Â
La stévia, aujourd'hui cultivée sur plusieurs continents (Amérique du Nord, Asie, Europe et Amérique du Sud), offre une alternative 100 % naturelle aux édulcorants chimiques.
Il est à noter que la feuille de stévia entière a un arrière-goût un peu amer qui peut rappeler la réglisse.
Le goût sucré de la stévia provient des stéviols glycosides suivants:
- le stévioside,
- le rébaudioside A,
- le rébaudioside C,
-Â le dulcoside A.
Grâce à ses stéviols glycosides, la stévia a un pouvoir sucrant de 250 à 300 fois supérieur à celui du saccharose, tout en n'apportant aucun calorie à l'organisme !Â
La stévia n'entraine pas d'augmentation de glucose dans le sang.
Selon des essais réalisés sur des échantillonsde 12 à 31 sujets, la stévia :
- augmente même la tolérance du glucose et abaisse le taux de glucose sanguin chez des sujets en bonne santé,
- abaisse la glycémie après un repas type chez des patients atteints de diabète de type 2,
- abaisse la glycémie après un repas chez des personnes minces ou obèses en bonne santé.
La stévia peut donc être utile aux personnes qui sucrent leurs boissons chaudes, surtout si elles en boivent beaucoup dans la journée. Contrairement à d'autres édulcorants comme l'aspartame, la stévia peut être chauffée et donc être intégrée dans les préparations culinaires.
La stévia est également bénéfique pour les personnes obèses ou les personnes souffrant d'un diabète car elle peut être utilisée dans les régimes qui leur sont proposés. Elle peut notamment permettre à de nombreux diabétiques, de retrouver le plaisir de manger sucré sans trop d'inconvénients et de retrouver le plaisir d'une boisson sucrée en évitant un pic glycémique.
Cependant, il est important de noter que si elle peut être utile en cas d'obésité,  la consommation de stévia, n'est pas suffisante. Pour être bénéfique, elle doit être associée à une réduction de toutes les calories et à une lutte contre la sédentarité.
Des études cliniques de bonne qualité effectuées en Chine ont montré que des extraits de stévia ont permis d'abaisser d'environ 7% la tension artérielle de personnes souffrant d'hypertension légère ou modérée. D'autres essais menés au Brésil n'ont cependant pas été concluants. Toutes ces études ont montré l'inocuité de la prise de stévia sur une longue période.
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On trouve la stévia sous forme de poudre, de dosettes ou de conditionnements liquides, parfois aromatisés, destinés aux préparations culinaires.
La stévia peut être associée avec le ginseng, la pervenche de madagascar, l'ail, l'oignon, le thé vert ou la bardane, dans le cadre d'un régime hypoglycémiant.
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Par mesure de précaution, certains recommandent aux femmes enceintes et/ou allaitantes d'éviter de consommer de grande quantités de stévia.
La stévia pourrait provoquer des allergies chez les personnes allergiques aux plantes de la famille des astéracées (marguerite, pissenlit, chrysanthème, etc.).
Enfin les effets de la stévia pourraient s'ajouter à ceux des plantes ou médicaments qui ont aussi un effet hypoglycémiant.
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Le critère le plus important pour évaluer le produit désiré se rapporte au taux de rebaudioside A qu'il contient.
Il existe aujourd'hui un produit, d'une marque que nous ne citerons pas, annoncé comme ayant un niveau de pureté en rebaudioside A de 97% mais dont la teneur de cette même substance n'est que de 1.35% !!! Le reste est constitué d'un sucre d'alcool, de cellulose en poudre et d'aromes "soi-disant" naturels. Alors un bon conseil, vérifiez à 2 fois la composition des produits que vous achetez.
Nous proposons des pastilles d'extrait de stévia composé de glycosides de stéviols (47%) dont 60% de Rebaudioside A pur (titrage > à 98%).
La poudre de feuilles séchées possède un pouvoir édulcorant de 10 à 15 fois plus élevé que celui du sucre. Par ailleurs, le pouvoir édulcorant d'un extrait liquide normalisé contenant au moins 90% de stéviosides est de 100 à 300 fois supérieur à celui du sucre. Le dosage de chacune de ces formes de stévia doit donc être soigneusement calculé en conséquence.